Ligne B du métro

Publié le : 14 avril 202130 mins de lecture

Les stations de la ligne B

Toutes les stations ont des quais réalisés d’emblée à 52 mètres gros oeuvre, permettant à terme le doublement des rames lorsque le trafic le justifiera. Leur profondeur varie de 9 à 19 mètres.

La réalisation de la ligne B a permis d’anticiper et de structurer les mutations urbaines, les deux terminus étant sujet à des projets de développement de nouveaux quartiers résidentiels aux abords des stations de métro, avec équipements socioculturelles, commerces et services.

Particularité intéressante : la ligne comporte une station « fantôme » implantée entre les stations Empalot et Saint-Agne SNCF, au dessous du nouveau quartier « Niel » à l’ancienne caserne militaire. Un espace souterrain où seul le gros oeuvre a été réalisé, anticipé afin de prévoir la mutation du quartier environnant – ZACs Niel -. Il est envisagé à horizon 2025 de créer un véritable pôle d’échange multimodal Bus – métro / TER-SNCF, de par le déplacement de l’actuelle gare SNCF de Saint-Agne, peu fonctionnelle.

« qu’on l’écrive blanc sur noir, ou bien noir sur blanc » : La ligne B rend hommage aux personnages célébrés pour diverses raisons, en donnant leur nom pour certaines stations. Claude Nougaro, chanteur et poète de la variété française, né à Toulouse et décédé à Paris d’un cancer en 2004. François Verdier, résistant lors de la Seconde Guerre Mondiale, d’un dignitaire franc-maçon en 1939, aussi chef régional d’un Mouvement de résistance (les Mur) qui a été arrêté le 13 décembre 1943 par la Gestepo , longuement torturé et assassiné le 27 Janvier 1944. Son corps fut retrouvé mutilé dans la forêt de Bouconne où sa mémoire est, depuis, célébrée chaque année. Cette station éponyme se trouve à l’angle de la rue de Metz, quartier Saint-Etienne, au pied du monument aux morts. Enfin, Marcel Langer lui aussi résistant français, mort à Toulouse en juillet 1943 à la prison Saint-Michel.

Terminus Borderouge : Grâce à l’implantation de la station dans la ZAC de Borderouge II, le quartier qui doit accueillir à terme près de 10 000 habitants bénéficie d’une nouvelle dynamique : logements, commerces, services. L’accessibilité au centre-ville pour les habitants des proches banlieues Nord est favorisée par un parc relais de 810 places auto et une gare de bus équipée de 16 quais.

L’oeuvre d’Alain Josseau s’intitule « ici, là and now », sonogramme de la représentation graphique et tridimensionnelle du son «ici et là».

Station Trois-Cocus : L’arrivée du métro participe au désenclavement des Izards, un quartier classé en ZSP au cœur duquel débouche la station. Mais le nom des Trois Cocus lui a été préféré : Plusieurs explications ont pu être apportées à ce nom qui est loin de la définition familière assez connotée qu’on peut lui donner aujourd’hui !

En 1727, un champ était signalé comme situé au quartier « des Trois Ecus » (bail à locaterie du 10 mars 1727). En 1740, ce même champ était signalé comme situé au quartier « des Trois Coucuts » (bail à locaterie du 18 février 1740). Le nom du quartier était-il, à cette époque, à sa période de formation ? C’est pourtant le nom des « Trois Coucuts » qu’on retrouve assez couramment.

Place des Trois Cocus, (Tres Cocuts ou Trois Coucuts en langue d’Oc), on apercevait, au sommet du pignon d’une vieille maison que surmonte une petite croix en pierre du XVe siècle, une pierre carrée, encastrée dans la muraille. Sur cette pierre était gravée la silhouette de trois oiseaux qui semblaient regarder les passants. Ces oiseaux étaient-ils le symbole des Tres Cocuts, influençant la nomination du quartier ?

Enfin, on raconte aussi que la transcription de l’occitan « Tres Cocuts » en français « Trois Cocus » serait due à des soldats de Napoléon qui, séjournant dans le quartier, auraient demandé à ses habitants, le nom de ce quartier. Ceux-ci leur auraient répondu « Tres Cocuts » (en occitan) et les soldats de Napoléon, ne parlant pas l’occitan, comprirent « Trois Cocus » et ils l’auraient noté sur le cadastre.

Les architectes Puig et Pujol ont dessiné la station qui descend à 21 mètres sous terre. À l’intérieur, un dispositif vidéo mettant en scène des visages d’usagers qui se mêlent entre eux et en perpétuelle transformation. Concrètement : Prenez-vous en photo dans le hublot précédent la ligne des valideurs et admirez votre caricature sur les écrans au fond du hall !

Station La Vache : L’accès principal aménagé en forum, s’intègre dans une ZAC résidentielle et permet d’étendre l’influence du métro aux communes du nord de l’agglomération toulousaine, depuis la route de Fronton, avec l’arrivée des lignes 59, 60 et 69. Un parc-relais d’une capacité de 430 places est à disponibilité. Le nom « La Vache » a été préféré à l’appellation du quartier « La Salade ».

Des hypothèses sur le nom de la Vache font référence à un domaine appartenant au maître de l’hostellerie de la Vache (dans le quartier de la Daurade) : « L’Hoste de la vacque », qui avait une vache pour enseigne.

Sur le Cadastre de 1571, un laboureur Jehan Calmet, à la Lande, était aussi surnommé « la Vacque ». À moins que l’ancienne métairie vendue à la révolution (24 Juillet 1791) comme bien d’Eglise désignée sous l’appellation « métairie de la Vache » n’en soit à l’origine.

Sous terre, Corinne Sentou a imaginé un rideau de lumière qui « éclaire les profondeurs » dans le recoin le moins éclairé de la station. A travers sa surface miroitante percée de nombreux trous, il filtre une lumière aux couleurs fraîches et changeantes.

Station Barrière de Paris : Cette station située à l’ancienne porte Nord de la ville, à l’extrémité de l’avenue des Minimes, dessert un carrefour stratégique repérable de loin grâce aux deux arcs verticaux dont le plus haut culmine à 25 mètres, faits d’acier corten, dit patinable, un matériaux brut à la tonalité chromatique changeante.

Dans l’enceinte du métro, un soin particulier à l’éclairage a été apporté, notamment avec le puits de lumière dans la salle des billets.

Station Minimes Claude-Nougaro : Après la mort du chanteur toulousain le 4 mars 2004, le quartier est associé au nom de l’enfant des Minimes.

Dans la station, des bornes transparentes laissent pénétrer la lumière au cœur de la salle.

Olivier Mosset et Damien Aspe ont superposé deux monochromes se répondant à la salle des billets et à la mezzanine, irradiant les volumes d’un ballet chromatique.

Station Canal du Midi : Cet ouvrage d’art a l’originalité d’avoir été conçu sous la voie d’eau édifiée par Pierre Paul Riquet, avec un accès sur chaque rive et un passage souterrain de 58 mètres, évitant aux habitants un détour par le Pont des Minimes. Les quais établis à 14,47 mètres sous la surface bénéficient d’une étanchéité optimale, par le recours à la technologie du « double rouleau » lors du gros oeuvre. La navigation avait alors été interrompue plusieurs mois.

Sous le Canal même, Daniel Pommereulle a compilé verre, cuivre, porcelaine, ardoise, bronze, marbre rouge pour évoquer cet ouvrage d’art inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Station Compans-Caffarelli : Deux accès extérieurs débouchent l’un sur l’esplanade du quartier d’affaires, l’autre vers la Cité Administrative. Un passage souterrain permet d’accéder à la galerie commerciale de Compans.

Autour des escaliers, l’artiste Ange Leccia a installé deux panneaux de lumière induisant des mouvements ascendants et descendants de lumière.

Station Jeanne d’Arc : Non loin de l’emblématique terminus des bus de banlieue Nord, au carrefour de la rue piétonne d’Alsace-Lorraine, du marché du Cristal et du boulevard de Strasbourg, cette station est stratégiquement bien située puisque au contact du centre ancien (Place du Capitole, accès vers la Garonne).

L’oeuvre d’art de la station donne aux passagers la possibilité de diffuser des messages de tendresse émis sur des écrans. Pour inscrire quelques mots ? Connectez vous à l’adresse Internet mantionnée à l’entrée !!!

Station Jean-Jaurès : Pour favoriser au mieux les échanges avec les autres modes de déplacement, il était logique de croiser la ligne A à Jean Jaurès, un lieu privilégié de la vie toulousaine en terme d’emplois, de loisirs et de commerce.

Mais techniquement, la superposer à 13,24 mètres au dessus de la ligne A sans interrompre en surface le trafic sur l’un des plus grand carrefour de la ville, était un véritable défi à relever. La construction de la station, selon la technique des parois moulées, a pu être réalisée en partie grâce à l’ancienne galerie marchande existant. Nombreux ont été les défis à relever.

Le principal nœud de correspondance entre les lignes A et B du métro et les bus qui desservent le centre-ville confirme la dynamique urbaine de l’axe Wilson-Marengo-Jolimont dans l’hypercentre toulousain. Le groupement Atelier 13 (mandataire) – SCP De Capele – Lamarque avait été sélectionné pour concevoir les volumes et les fonctions de la station dans le respect de la Charte Architecturale et de Design.

Les études préliminaires prévoyaient une liaison par tunnel entre les 2 lignes, et avec la galerie commerciale. Trois niveaux constituent la station :

– Un niveau galerie commerciale à moins de 4,70 m environ de la surface,

– Un niveau mezzanine à moins de 9,00 m environ de la surface, accessible par deux escaliers mécaniques, un ascenseur et un escalier fixe. Ce dernier abritera l’Espace Transport sous la structure. Autour d’un patio en plein air, une vaste salle d’échange délimitée par la future rampe de valideurs, unira les lignes A et B. C’est là qu’est exposée une grande fresque créée par Julije KNIFER, un thème géométrique abstrait, fait de méandres blancs sur fond noir, s’étalant sur trois triptyques et deux diptyques dans la salle d’accès aux lignes A et B.

– Un niveau quai à moins de 13,00 m environ desservi par trois ascenseurs autour des trois passerelles la surplombant. Compte tenu du trafic, deux quais latéraux et un central permettent l’entrée/sortie des voyageurs à bord des rames sans se croiser, en sens unique.

Les salles d’échanges et de billets devaient à l’origine être couverts d’une verrière mais ce projet a été abandonné pour des raisons environnementales, laissant l’ensemble à ciel ouvert.

Station François-Verdier : Au pied du Monument aux Morts, quartier Saint-Etienne, la station porte le nom d’un secrétaire fédéral de la ligue des droits de l’homme, le Souvenir hante cette station décorée par un arbre imaginaire, le mallandier, dont la hauteur s’étend sur les trois niveaux de la station et dont voici le tronc, dessiné en carrelage noir, qui porte l’Histoire supposée de l’arbre :

« Les mallandiers sont des arbres qui naissent creux et que l’on trouve sur les décombres de champs de bataille. Une légende veut qu’ils poussent là où les soldats morts au combat ont rendu leur dernier souffle. Ils se referment sur leur creux en vieillissant mais cela ne se fait pas sans mal car les anciens combattants y enfoncent la tête pour crier toutes les horreurs rencontrées à la guerre«

Station Carmes : Les découvertes archéologiques furent notables en ce point et ont compliqué la tenu des délais. Aujourd’hui, les difficultés du chantier, particulièrement pénibles pour les commerçants limitrophes, sont de l’Histoire ancienne. Dans un quartier historique, la station débouche au pied du marché des Carmes et se devait de redynamiser les commerces alentours.

L’Artiste Jean-Paul Marcheschi a entreposé un vitrail de plus de 500 m2 dévoilant au voyageur une voûte céleste illimitée.

Cette oeuvre a souvent été citée comme étant la plus belle de la ligne B.

Station Palais de Justice : Sur la Place Lafourcade, contre la Gendarmerie Saint Michel, le métro débouche face à la spectaculaire fontaine Ariège-Garonne dans un lieu chargé d’Histoire. Entrée sud de la cité gallo-romaine, la Porte Narbonnaise était délimitée par la demeure des comtes de Toulouse dans le château narbonnais devenu le Parlement de Toulouse. L’édifice abrite aujourd’hui une partie du palais de Justice.

La place Lafoucade a été entièrement aménagée avec un espace piétonnier plus important. La fréquentation est envisagée à 30.000 voyageurs par jour à son ouverture, soit l’une des plus importantes de la ligne B.

Un groupe d’artistes a imaginé le triptyque républicain « Liberté – Egalité – Fraternité » au travers d’enseignes lumineuses disposées sur quatre tapis en résine de 4×3 mètres d’origines culturelles différentes : persan, afghan, berbère et asiatique. Un clin d’oeil à l’hétérogénéité culturelle des voyageurs, au passé tumultueux de Toulouse et de sa porte narbonnaise.

Station Saint-Michel Marcel-Langer : Le 23 juillet 1943, Marcel Langer est guillotiné dans la prison Saint-Michel à Toulouse. Ce héros de la Résistance contre l’occupant nazi, dirigeant de la 35e brigade FTP-MOI (Main d’Oeuvre Immigrée), officier des Brigades internationales en Espagne, immigré polonais et militant communiste, a été condamné à mort cinq mois plus tôt par la section spéciale de la cour d’appel de Toulouse, à l’issue d’un procès qualifié de « monument d’iniquité » par les historiens. Soixante ans plus tard, le comité du quartier Saint-Michel et les associations de résistants obtiennent que le nom de Marcel Langer soit associé à celui de la station du métro.

Celle-ci est édifiée sous le parvis de l’ancienne Maison d’Arrêt également réaménagé en espace piétonnier. Elle a la particularité d’être de forme conique, en béton cerclé de règle sen inox, agrémentée d’escaliers arrondis et de lampadaires cohabitant harmonieusement avec 4 projecteurs, installés par Michel Verjux, diffusant des faisceaux lumineux de forme conique et d ecouleur blanche. D’après l’artiste parisien, les usagers placés sous les spotlights dans leur univers quotidien deviennent les vraies vedettes du métro.

Station Empalot : Dans ce quartier mêlant grands ensembles et autres toulousaines en retrait, le métro apporte en surface une architecture de verre et d’acier dans un cadre béton.

L’artiste gardois Daniel Dezeuze a réalisé quatre bandes verticales de 15 mètres de haut en fibres optiques, accrochées au cœur de l’espace de la station. Six échelles posées sur socle accompagnent le voyageur dans sa descente ou sa montée, censées apporter un souffle de vitalité et une atmosphère de gaieté dans un milieu qui pourrait apparaître hostile en souterrain.

Station Saint-Agne SNCF : La SMAT victime d’une panne du tunnelier Gabriel Fauré en 2004, qui aura durée 7 mois, le retard sur le calendrier a pu être rattrapé grâce aux ouvriers, très réactifs, qui ont adopté les techniques de percement traditionnelles.

En contrebas de la gare Saint-Agne, la station profite de la réhabilitation du quartier dense et à fort potentiel de développement, des connexions avec les TER dont la ligne D (Matabiau <> Muret).

Le premier niveau de la station est à l’air libre. Dans la mezzanine, l’artiste normand Nicolas Herubel né à Rouen en 1959 a imaginé un projet intitulé « Un seul ticket pour un même manège ». Sur le thème de la réminiscence, quatre tableaux nous replongent dans l’enfance et évoquent un décor de théâtre ou de film pouvant être vus comme quatre instants d’une même scène, selon l’humeur et le contexte dans lequel est plongé celui qui les regarde :

– le premier, un écran de verre dépoli sur lesquels apparaissent en surimpression une échelle et un tricycle

– le second, un plan du quartier (avec un graphisme ancien)

– le troisième, un miroir concave déformant sur lequel apparaît un cerf-volant en verre thermoformé.

– la quatrième reprend le principe de l’image vidéo avec l’incrustation de l’image vidéo.

Station Saouzeloung : Sur une place aménagée en square à l’angle de la rue Bonnat et de l’avenue Albert Bedouce, la lumière filtrée et colorée par des verrières dessinées par Martine Frydman descend dans le sous-sol sur 7 mètres de hauteur.

Sur les grandes baies vitrées du plafond sont également posés des verres colorés en jaune et rose de différentes nuances, produisant un effet de vibration visuelle de ces couleurs chaudes. Les lumières zénithales diffractent leurs couleurs sur les murs, formant des halos lumineux dans l’ensemble de la salle des billets.

Station Rangueil : Au cœur du quartier résidentiel de Rangueil, la station dessert le pôle technologique et scientifique qui jouxte la Cité. Au pied du bâtiment Volvestre s’élève une verrière aux fenêtres colorées, cage transparente coiffant une sorte de trapèze de béton où s’engouffre deux escaliers aux formes sinusoïdales…

La station de Rangueil se trouve au beau milieu d’une cité constituée de grands parallélépipèdes, dans un espace résiduel large et planté. Une pergola a vu le jour dans le but de mieux affirmer et repérer la présence des accès au métro, dans ce secteur très marqué par l’échelle importante des bâtiments et la minéralisation du parking.

Les baies vitrées sont ornées de sacs plastiques réalisés par Claude Caillol et Judith Bartholani, tels des poches vides, abandonnés, volant au gré de l’autan, symbole de la consommation décadente de notre société. Sur le carreau de verre, le plastique aux couleurs éclatantes se transforme en vitrail muticolore. Des objets en plastique de notre quotidien viendront par la suite participer à des installations incongrues ou des mises en scène de films. Pour l’heure, deux sculptures de jardiniers habitent le jardin de la station.

Equipement incontournable dans l’apport de nouveaux services de transport, la passerelle des Herbettes facilite les liaisons inter-quartiers Lespinet / Rangueil, assurant le franchissement par une voie tous modes hors automobile du Canal du Midi et de l’avenue de la Méditerranée.

Station Faculté de Pharmacie : Desserte à vocation universitaire avec l’acheminement d’une partie des 16.000 étudiants journaliers attendus, non loin de l’INSA, l’IUT, les résidences universitaires et la faculté dentaire. Un cube de béton blanc accueille les voyageurs qui descendent dans la lumière captée par de grandes baies vitrées et par un oculus surmontant la toiture.

L’artiste breton Didier Mencobini invite les voyageurs à se replonger dans le monde de l’enfance à travers des billes de verre colorées et translucides sur un fond immaculé. On pourrait y voir la nostalgie d’un temps qui n’ a jamais existé pour les étudiants aujourd’hui pressés de réussir dans le monde actuel.

Station Université Paul Sabatier : La station se situe à l’entrée du vaste campus et son accès s’apparente à des gradins rappelant les amphithéâtres de l’Université, dessiné par l’architecte Kettof. L’oeuvre d’art mathémagique d’Opalka est une pyramide en forme de nombre qui s’arrête au n° 8 (en effet, plus bas le nombre serait illisible du fait de la luminosité).

Le « 8 » symbolisant l’infini, on peut imaginer les chiffres se perdre dans une infra réalité blanche, espace temps infini.

Un rail de lumière, ligne énigmatique présentée comme l’horizon de l’espace-temps d’une existence, traverse la ligne des 7.

Fasciné par les nombres, Opalka avait commencé à peindre des chiffres dans l’ordre croissant, de 1 en 1965 à 100.000 en 1972. Il s’aperçoit alors qu’il ne pourrait arriver à 88 888 888 (8 fois huit) durant sa vie, d’où la ligne des 7 qui symbolise aussi la finitude d’une vie humaine. Plus prosaïquement, le rail peut aussi être celui qui guide le métro dans les profondeurs vers le puits de science du campus universitaire.

Paul Sabatier (1854-1941), physicien chimiste, reçoit le Prix Nobel de chimie en 1912 pour sa méthode d’hydrogénation des composés organiques. Ayant été enseignant à l’Université de Toulouse durant 59 ans, son nom a été attribué au campus de Rangueil.

Terminus Ramonville : Implantée en bordure du Complexe Scientifique, la station Ramonville déboule en plein champ (site de Pouciquot) à proximité d’un important nœud routier mais excentrée du centre-ville de Ramonville, en attendant l’émergence d’un nouveau quartier résidentiel programmé par la commune. La qualité environnementale du site avait également repoussé le garage-atelier de la ligne B à Borderouge.

Les lignes de bus de Castanet et Labège s’y sont connectées en attendant le prolongement futur de la ligne vers L’Innopole. Autour, un parc de relais de 1050 places et un garage à vélo complètent la gare de correspondance avec les autobus.

L’architecture originale signée Munvez et Castel a donné naissance à deux auvents formant un M « sorti » de terre au milieu du bois.

À l’intérieur, un seul niveau sépare les deux accès aux quais. L’artiste Jean-Pierre Bertrand a associé chaque lettre du mot Ramonville à une valeur numérique, chacune étant retranscrite sur le fronton de la station par un espace coloré.

Inauguration de la ligne B

La seconde ligne de métro fut inaugurée 15 ans après la première ligne, par le maire Jean-Luc Moudenc en compagnie de Jean-Louis Borloo, ministre des transports et de Philippe Douste-Blazy en tant que président du Grand Toulouse. La ligne B relie le Nord (Borderouge) au Sud (limitrophe à Ramonville Saint-Agne) de la ville rose. Elle est entièrement souterraine et est pré-configurée aux 52 mètres.

Samedi 30 Juin 2007, plus d’un millier de personnes ont assisté à l’inauguration officielle de la ligne.

Après avoir rendu un hommage aux trois ouvriers décédés sur le chantier et remercié les habitants de leur patience durant les travaux, le maire de Toulouse (Jean Luc Moudenc) a rappelé les enjeux de la ligne, les réalisations en cours et les projets d’avenir pour le réseau Tisséo. Puis Philippe Douste-Blazy, le président du Grand Toulouse – aujourd’hui Toulouse Métropole – a enchaîné sur les atouts environnementaux du métro.

Le ministre des transports, Jean Louis Borloo, a alors noué les deux banderoles et non pas coupé le ruban, comme le veut la tradition, symbole de la complémentarité des deux lignes est-ouest et nord-sud. Le compte à rebours séparant les toulousains de cet évènement depuis des millions de secondes affichait alors zéro ! De nombreuses animations ont alors débuté aux abords et sur les quais des stations de la nouvelle ligne B.

Le soir vers 22h, l’ensemble des artistes, troubadours et autres animateurs ont convergé sur la place du Capitole à l’occasion d’un concert offert par Tisséo et la ville de Toulouse, avec l’Orchestre national du Capitole dirigé par Tugan Sokhiev. De Carmen aux Valses de Vienne, l’orchestre fut mis en scène dans un magnifique show lumineux combinant laser, jeux de lumière et animations visuelles. En deuxième partie, les interprétations étaient accompagnées d’un balet harmonieux d’équilibristes… Le concert s’est achevé vers 23h30 et pour la première fois, les riverains de la ligne B purent regagner leur domicile en métro, sans difficulté à cette heure tardive.

Prolongement de la ligne B

Le prolongement de la ligne B en direction de Labège est un projet esquissé dès l’étude de la seconde ligne de métro. Après avoir réalisé le terminus au pied de la commune de Ramonville, plutôt que Toulouse Lespinet – Montaudran, il a été envisagé de desservir le sud toulousain dès 2007 sous la mandature de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Sujet à alimenter la campagne des municipales de 2008, ce projet suscite les faveurs des deux principaux candidats, dont le sortant Jean-Luc Moudenc.

Son successeur, Pierre Cohen, ayant remporté la mairie de Toulouse après avoir gouverné la ville de Ramonville, décide en 2010 de suspendre le projet du prolongement de la ligne B en privilégiant une desserte à moyen terme, par Bus à haut niveau de service évolutif en tramway ou métro. Un fond financier du SMTC insuffisant pour garantir le développement d’un ensemble de projets inscrits dans le PDU et un potentiel voyageurs jugé insatisfaisant, sont les principaux arguments avancés.

Après avoir conçu un nouveau montage financier entre les parties investies, en impliquant lourdement le « Sicoval », la communauté de communes du Lauragais dont fait partie la commune de Labège, le SMTC valide le projet de la ligne B à Labège en 2013 sous l’aval du maire de Toulouse Pierre Cohen, également Président du Syndicat mixte des transports.

Une présidence qui changera de main lors des municipales de 2014 lorsque le maire sortant, Pierre Cohen, cèdera au profit de l’opposition… qui retrouvera les commandes du Capitole. Jean-Luc Moudenc, revient en tant que maire de Toulouse, mais la présidence du SMTC est confiée à l’adjoint nommé en charge des transports et des déplacements, Jean-Michel Lattes. Durant la campagne, l’opposition a développé le projet d’une troisième ligne de métro, appelé « Toulouse Aerospace Express », visant à desservir d’Ouest en Est les pôles d’attractivités majeures de la métropole toulousaine ainsi que les zones industrielles d’emplois, soit un fuseau d’une vingtaine de kilomètres desservant Colomiers, La gare Matabiau du projet métropolitain Toulouse EuroSudOuest, le développement du quartier scientifique Toulouse Montaudran Aerospace ainsi que Labège Innopole et le futur quartier Innométro. « Innométro » étant le fruit d’une urbanisation vouée à financer, par la vente des terrains, l’arrivée d’une desserte en métro de la commune de Labège. Mobilisé par le biais d’un collectif « AssociationPLB » pour le prolongement de la ligne B à horizon 2020, le Sicoval fait pression envers le SMTC qui laisse ce sujet en discussion ouverte, la position officielle étant de faire accepter la desserte de Labège via la troisième ligne de métro, alors que le fuseau définitif ne sera dévoilé qu’en décembre 2015, pour une mise en service espérée à horizon 2024.

Les cinq stations du PLB

PARC TECHNOLOGIQUE, elle se situe sur la partie finale de l’avenue de l’europe à ramonville, à proximité de son extension future.

CENTRE COMMERCIAL, elle est au nord du centre commercial et permet de desservir le quartier de grande Borde et au-delà l’institut national polytechnique, l’ICSI et l’afpa.

INNOPOLE, au centre de labège-innopole assure une large desserte des commerces, des résidences et autres activités de la zone.

DIAGORA, au niveau de l’avenue de l’occitane elle crée une centralité autour de la zone de services et de loisirs.

LABEGE-LA CADENE, en interconnexion avec la future halte SNCF, elle sera au cœur du pôle multimodal et du futur quartier innométro.

« une fréquentation estimée de 35 000 à 38 000 voyages jour »

Les chiffres :

Trafic estimé : 35 000 à 38 000 voyages/jour en semaine

Population desservie : 20 000 personnes

Longueur de la ligne B actuellement : 15,7 kilomètres

Longueur du prolongement : environ 5 kilomètres

Fréquence : 5 minutes aux heures de pointe

Vitesse commerciale : 36 km/h identique au service de la ligne B

Investissement: entre 340 et 370 millions d’euros

Le calendrier :

Concertation : 1er trimestre 2012

Concertation deuxième phase : mars-avril 2013

études de conception : été 2012 à mi 2014

Enquête publique : Du 2 avril au 18 mai 2015

Déclaration d’Utilité Publique : date inconnue

Consultation des entreprises : date inconnue

Travaux de génie civil et de systèmes : date inconnue

Essais et marche à blanc : date inconnue

Mise en service : date inconnue

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