Le poste de commande centralisé de Basso-Cambo

Publié le : 31 mars 20215 mins de lecture

À l’extrémité du garage-atelier de Basso-Cambo par lequel il communique grâce à une galerie communicante, le Poste de Commande Centralisé de Toulouse s’élève sur 2 niveaux de 700 m² chacun.

Préconçu pour le pilotage de la ligne B, qui est confié à la même équipe de techniciens pour des raisons pratiques et économiques, il abrite un puissant ordinateur qui gère et régule en permanence le fonctionnement de la ligne de métro, à partir des ordres de marches et des paramètres prédéfinis. 30 000 télémesures et 3000 télécommandes sont ainsi analysées en simultané. Contrairement aux bus, c’est le « PCC » qui décide à l’avance du parcours d’une rame, en fonction de l’évolution des besoins.

En novembre 2002 commençait l’installation d’un nouveau PCC avec la nouvelle base de données informatiques et la formation des chefs de poste et opérateurs Métro. Après test des fonctions logicielles du système, la nouvelle platine FSHT (Fréquence Sécurité Haute Tension) qui garantit la sécurité du fonctionnement du métro est installée en Mai 2003. Le basculement de la nouvelle informatique intervenait en août de cette même année.

Un grand « Tableau de Contrôle Optique » surplombe la salle d’opération et indique les positions de chacune des rames en service voyageurs. Pour Lille et Toulouse, les deux lignes de métro sont représentées schématiquement. Une ligne de métro est séparée en plusieurs section de voie dont la longueur varie entre 70 et 400 mètres, qui correspond à des cantons.

Le mouvement des véhicules est régulé selon le principe suivant : une seule rame par canton. Par sécurité, un canton ne peut être occupé que par une seule rame et celle-ci doit pouvoir circuler lorsque il y a un espacement respecté, c’est à dire, un canton de libre devant la rame. Lorsque la rame occupe un canton, ce dernier est illuminé de vert sur le TCO.

Les écrans de contrôle, sur trois rangées de pupitres, permettent de surveiller l’état de chaque rame. Ainsi, lorsqu’un défaut apparaît, il est remonté via l’écran de gestion et l’opérateur prend les mesures nécessaires en cas de panne, comme la décision du retrait de la rame en question ou d’une intervention sur voie. Il peut intervenir soit en déconnectant l’élément défectueux, soit en actionnant un nouvel équipement (pour une sécurité maximale, tous les équipements liés aux automatismes et à l’alimentation électrique directe sont doublés dans les rames VAL 206 et VAL 208 PG), soit en demandant à une rame suiveuse si la panne n’est pas réparable de l’accoster et de la pousser jusqu’au terminus.,. D’autres automatismes sont chargés de localiser tout défaut pouvant affecter la bonne marche des rames : usure des freins, pression des pneus, portes, etc …

Une équipe de cinq personnes surveille le PCC, susceptibles d’intervenir à tout moment : un chef de poste, un opérateur matériel, un opérateur de ligne, un correspondant station clientèle et un agent d’ambiance (contrôle des moniteurs pour la sécurité de la clientèle). À l’aide d’écrans de contrôle et de la cartographie de la ligne, ils observent à tout moment l’avancée des rames et ce qui se passe à chaque station. Le dialogue est aussi possible avec la clientèle. Chaque pupitre est doté du « coup de poing » surnom familier désignant l’action de l’arrêt d’urgence, provoquant une coupure générale et occasionnant une interruption totale du service métro en cas de force majeure.

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