L’Allemagne est le seul pays industrialisé à ne pas avoir de limitation de vitesse. C’est pourquoi c’est un éternel sujet de discussion. Les nouveaux arguments. Peu de sujets en Allemagne suscitent des débats aussi passionnés que celui de la limitation de vitesse sur les autoroutes. Depuis la motorisation massive dans les années 1950, ce thème revient sans cesse. C’est à nouveau le cas.
Quelle en est la raison ?
Au printemps, la commission gouvernementale « Plate-forme nationale pour l’avenir de la mobilité » a lancé le débat d’une limitation de vitesse générale sur les autoroutes en publiant un bilan intermédiaire intitulé « Moyens d’atteindre les objectifs climatiques en 2030 dans le secteur des transports ». La justification est que « en particulier sur les autoroutes, il est possible de diminuer les freinages et accélérations énergivores en harmonisant les vitesses ».
Qui est pour une limitation de vitesse ?
Parallèlement à la commission gouvernementale, ce sont surtout les associations environnementales, les protecteurs du climat et le syndicat de la police qui sont pour une limitation de vitesse. Leur argument est que c’est la seule façon de diminuer le nombre d’accidents de la route. En 2018, 3 265 personnes sont décédées en Allemagne lors d’accidents de la route et près de 400 000 ont été blessées.
Qui est contre une limitation de vitesse ?
Les clubs automobiles allemands sont contre. L’ADAC estime que les limitations de vitesse sur les tronçons de route propices aux accidents et des mesures de sécurité sont plus judicieuses qu’une limitation de vitesse générale. L’AvD doute de l’influence d’une limitation de vitesse sur le nombre d’accidents.
Quelle est la situation ?
Sur 30 pour cent des autoroutes, très exactement sur 7.640 kilomètres, la vitesse est déjà limitée. Sur les 18 150 kilomètres restants, la vitesse recommandée est de 130 km/h.
Quelle est la position du gouvernement allemand en ce qui concerne la limitation de vitesse ?
Selon les ministères de l’Environnement et des Transports, une limitation de vitesse contribue trop peu à la protection du climat. Le ministre des Transports Andreas Scheuer (CSU) estime la réduction des émissions de CO2 à moins de 0,5 pour cent.
Notre conseil
Si, sur les autoroutes et les routes, on s’en tient à la vitesse recommandée, on remarque rapidement qu’avec moins de carburant on roule en respectant l’environnement, plus économiquement tout en étant plus décontracté – et en arrivant presque aussi vite à destination.